Quel est l’avenir de la consommation de viande ?

Alors que la consommation de viande est à son plus haut niveau aujourd’hui, les protéines alternatives connaissent un essor considérable. En effet, nombre de personnes tendent à éliminer totalement la viande de leur alimentation. Dès lors, que faire de ces tendances contradictoires ? À quoi ressemblera l’avenir de l’élevage ? Dans cet article, nous nous intéressons aux développements mondiaux, tout en mettant en avant l’un des marchés de la viande qui comptera le plus à l’avenir : le marché asiatique.

Facteurs déterminants de la demande en protéines animales

 

Consommer ou non de la viande et des protéines animales est un choix profondément personnel, qui est lié aux goûts, aux convictions personnelles et au budget de chaque personne. La corrélation entre le PIB et la consommation de viande d’un pays est bien documentée sur le plan scientifique, en particulier pour la classe moyenne. Des millions de personnes à travers le monde connaissent actuellement ce changement de position sociale. La consommation de viande par personne la plus élevée est toutefois observée sur les marchés matures et les États-Unis se placent en tête.

Toutes ces informations amènent à conclure que la demande en protéines animales, bien que déjà élevée, devrait croître sensiblement jusqu’en 2030 et au-delà. Il est extrêmement probable qu’à l’avenir, le marché ne sera plus concentré sur les États-Unis et l’Europe : l’Asie et l’Afrique deviendront en effet les pays moteurs de la consommation de viande, de lait et d’œufs.

Chine : la locomotive du marché alimentaire de demain

« Selon les projections, la consommation de viande en Chine devrait représenter 27 % du marché mondial de la viande d’ici 2025 », indique Sandra Leible, Market Insights Manager. La classe moyenne chinoise fait partie des populations connaissant la croissance la plus rapide au monde ; depuis 2000, le revenu national brut par habitant du pays a été multiplié par plus de dix. En mai dernier, la Chine a étendu sa politique en matière de naissances, pour autoriser non plus deux, mais trois enfants par famille, ce qui pourrait également contribuer à augmenter la consommation de protéines animales. « En ce qui concerne le lait, l'approvisionnement en Chine est actuellement insuffisant », explique Gerald Behrens, Responsable GSM Ruminants chez Boehringer Ingelheim Animal Health.

« Le pays travaille à intensifier sa production de lait. En parallèle, nous observons une tendance persistante à la consolidation des élevages porcins afin de gagner en efficacité », ajoute-t-il. Si les entreprises du secteur de la santé animale veulent faire la différence, elles devront accorder une attention particulière à la Chine et aux autres économies en forte croissance d’Asie et d’Afrique.

Viande ou pas viande ?

Alors que la tendance en matière de consommation de viande ne semble aller que dans un sens, celui de la croissance, une tendance contradictoire s’impose peu à peu en matière de consumérisme : les protéines alternatives. « Le marché des protéines alternatives a démarré à un niveau bas, mais il connaît actuellement une forte croissance », indique Sandra.

 

À ce stade, nous ne savons pas dans quelle mesure les protéines alternatives remplaceront la viande, les produits laitiers et les œufs. Cette tendance s’observe partout dans le monde à des degrés variables, mais le phénomène concerne essentiellement les marchés matures. » Au bout du compte, le choix dépend de la préférence du consommateur.

L’élevage doit s'adapter

D’une manière générale, qu’ils soient carnivores, végétariens ou végans, les consommateurs accordent de plus en plus d’importance au bien-être animal, à l’empreinte écologique des aliments et au développement durable. Les produits animaux continuent de jouer un rôle vital dans la sécurité alimentaire à travers le monde. « Le développement durable et la consommation de protéines animales sont souvent opposés l’un à l’autre, mais ils peuvent constituer les deux faces d’une même médaille », explique Gerald.

Chez Boehringer Ingelheim, nous pouvons contribuer à aider les éleveurs à préserver la santé de leur bétail, leurs volailles et leurs porcs et à accroître ainsi leur productivité. Les éleveurs peuvent optimiser leurs exploitations ; aux États-Unis, les éleveurs de bétail ont déjà commencé à réduire leur empreinte environnementale. Si l’on ne connaît pas encore le rôle exact des protéines alternatives sur le marché grand public de demain, une chose est sûre : la filière viande florissante devra écouter attentivement la demande des consommateurs. D’où le rôle essentiel du développement durable.