Les résultats d'un essai récemment publiés montrent que le spésolimab améliore significativement les signes et les symptômes associés aux poussées actives de psoriasis pustuleux généralisé, une maladie rare et potentiellement mortelle. 

Burlington, ON,
  • De nouvelles données provenant d'un essai clinique publiées dans le New England Journal of Medicine montrent que le spésolimab, un nouveau traitement par anticorps IL-36R, est efficace pour traiter rapidement les patients adultes atteints de psoriasis pustuleux généralisé (PPG) présentant une poussée active1.
  • L'étude a atteint le paramètre d’évaluation principal; 54 % des patients n'avaient plus de pustules visibles après une dose unique de spésolimab comparativement à 6 % des patients dans le groupe placebo à la première semaine 1

Burlington, ON – 23 décembre – Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée a annoncé aujourd'hui la publication dans le New England Journal of Medicine de nouvelles données provenant de l'essai pivot de phase II EffisayilMC 1, lesquelles démontrent que le spésolimab, un traitement expérimental premier de sa catégorie, améliore de façon significative les signes et symptômes du psoriasis pustuleux généralisé (PPG) chez les patients présentant une poussée active1.

Le PPG est une affection dermatologique rare caractérisée par l'apparition soudaine de multiples petites cloques remplies de pus affectant de grandes surfaces du corps qu'on appelle une « poussée active »2. L'exposition au soleil, une infection des voies respiratoires supérieures, certains médicaments, le retrait soudain de stéroïdes, le stress, une infection et une grossesse peut déclencher une poussée active de PPG3,4. De plus, les poussées actives antérieures de PPG ne permettent pas de prédire la gravité ou la durée de la prochaine poussée active5. Cette imprévisibilité rend difficile la détermination de l'évolution de la maladie5.  

Il existe un grand besoin à combler en termes de traitements capables d'éliminer rapidement et complètement les symptômes des poussées actives de PPG. Les poussées actives peuvent grandement affecter la qualité de vie et provoquer des symptômes tels que fièvre, frissons, malaise, nausées et douleurs, voire des complications pouvant menacer le pronostic vital nécessitant un traitement d'urgence2,6.  

Dans le cadre de l'essai de 12 semaines, 53 patients présentant une poussée active de PPG ont reçu une dose intraveineuse unique de spésolimab ou d'un placebo. Au début de l'essai, la plupart des patients présentait une densité élevée ou très élevée de pustules et une atteinte de la qualité de vie. Les résultats après une semaine ont démontré que:

  • 54 % des patients traités par spésolimab ne présentaient aucune pustule visible par rapport à 6 % des patients traités par placebo;
  • 43 % des patients traités par spésolimab présentaient une peau dégagée ou presque dégagée par rapport à 11 % des patients du groupe placebo1

La clairance pustulaire et cutanée s'est poursuivie pendant toute la durée de l'étude. Cette clairance était accompagnée d'améliorations significatives sur le plan clinique de la qualité de vie et des symptômes, tels que la douleur et la fatigue, par rapport au placebo1.

Pendant les 12 semaines de l'étude, les taux d'infections non graves étaient plus élevés dans le groupe du spésolimab que dans le groupe du placebo, sans tendance en ce qui concerne l'agent pathogène et les organes touchés. Deux patients ont signalé des réactions médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes systémiques.  

« Le PPG est une affection cutanée douloureuse et pénible pour les patients et leurs aidants. Le PPG affecte donc de nombreux aspects du mode de vie d'une personne et a un impact important sur sa qualité de vie », a déclaré le Dr Kim Papp, MD, PhD, FRCPC, FAAD, dermatologue et fondateur et président de Probity Medical Research à Waterloo, en Ontario. « Ces résultats d'essai clinique montrent que, chez certains patients, le spesolimab a le potentiel de faire disparaître complètement les lésions cutanées associées à une poussée active de PPG en une semaine. Il est important de noter que le spesolimab continue à soutenir le patient avec un effet soutenu pendant jusqu'à 12 semaines. »

« À Boehringer Ingelheim, nous nous engageons à découvrir des thérapies transformatrices afin de faire progresser le traitement des personnes qui en ont urgemment besoin », a déclaré la Dr Emmanuelle Clerisme-Beaty, chef du développement clinique et des affaires médicales, dermatologie, Boehringer Ingelheim. « Les résultats indiquent que le spésolimab peut avoir un impact significatif et positif sur les patients qui présentent une poussée active de PPG. »

Le programme clinique sur le spésolimab comprend deux autres essais présentement en cours. L'essai Effisayil-2 vise à évaluer l'utilisation du spésolimab en tant que traitement d'entretien afin de prévenir l'apparition de poussées actives de PPG. Effisayil-ON est une étude de prolongation en mode ouvert d'une durée de cinq ans visant à étudier l'efficacité et l'innocuité du spésolimab à plus long terme chez des patients atteints de PPG7,8.  

Au sujet du spésolimab

Le spésolimab est un nouvel anticorps humanisé et sélectif qui bloque l'activation du récepteur de l'interleukine-36 (IL-36R), une voie de signalisation au sein du système immunitaire dont il a été démontré qu'elle contribue dans la pathogenèse de plusieurs maladies auto-immunes, dont le PPG9,10,11. Il s'agit du premier traitement expérimental ciblant spécifiquement la voie de l'IL-36 pour le traitement des poussées actives de PPG évalué dans le cadre d'un essai statistiquement puissant, à répartition aléatoire et contrôlé par placebo. Le spésolimab est également à l'étude pour la prévention des poussées actives de PPG et pour le traitement d'autres maladies neutrophiliques de la peau, comme la pustulose palmo-plantaire (PPP) et l'hidrosadénite suppurée (HS)12,13.

Au sujet de l'essai clinique EffisayilMC 1

EffisayilMC 1 (NCT03782792) était un essai de phase II de 12 semaines mené auprès de patients présentant une poussée active de PPG (N=53), répartis au hasard selon un rapport 2:1 pour recevoir soit une dose intraveineuse unique de 900 mg de spésolimab ou un placebo. Le paramètre d’évaluation principal était un sous-score de pustule de 0 (aucune pustule visible) à la première semaine d'après l' évaluation globale du PPG du médecin (GPPGA). Le paramètre d'évaluation secondaire clé était un score GPPGA de 0/1 (peau dégagée ou presque dégagée) à la première semaine1.  

Après une semaine, 54 % des patients (19 sur 35) traités par spésolimab ne présentaient aucune pustule visible (score GPPGA de 0) par rapport à 6 % des patients (1 sur 18) traités par placebo (p<0,001). En outre, 43 % des patients (15 sur 35) traités par spésolimab présenté une peau dégagée ou presque dégagée (score GPPGA de 0/1) comparativement à 11 % des patients (2 sur 18) dans le groupe placebo (p=0,024)1.  

Après une semaine, des manifestations indésirables ont été signalées chez 66 % des patients traités par spésolimab et 56 % de ceux ayant reçu le placebo. Une infection a été signalée chez 17 % et 6 % des patients des groupes spésolimab et placebo, respectivement. Des manifestations indésirables graves ont été signalées chez 6 % des patients traités par spésolimab1.   

Au sujet du psoriasis pustuleux généralisé

Le PPG est une maladie cutanée neutrophilique rare, hétérogène et potentiellement mortelle, qui se distingue cliniquement du psoriasis en plaques9,14. Le PPG est causé par l'accumulation de neutrophiles (un type de globules blancs) dans la peau, ce qui entraîne des pustules douloureuses et stériles sur tout le corps14. L'évolution clinique est variable, certains patients présentant une maladie récurrente avec des poussées récurrentes, d'autres une maladie persistante avec des poussées intermittentes14. Bien que la gravité des poussées de PPG puisse varier, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent mettre en danger la vie du patient en raison de complications telles que la septicémie et la défaillance multisystémique des organes15. Cette maladie chronique et systémique a un impact considérable sur la qualité de vie des patients et sur le système de soins de santé16. La prévalence de la PPG varie selon les régions géographiques et les femmes sont plus touchées que les hommes9,17,18,19.

Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée  

Boehringer Ingelheim se consacre à la découverte de traitements révolutionnaires visant à améliorer la vie des humains et des animaux. Entreprise biopharmaceutique de renommée mondiale axée sur la recherche, la compagnie valorise par l'innovation dans des domaines où il existe un grand besoin médical à combler. Fondée en 1885, Boehringer Ingelheim est encore de nos jours une entreprise familiale axée sur l'avenir. Elle compte environ 52 000 employés oeuvrant dans plus de 130 marchés et trois domaines d'exploitation : produits pharmaceutiques pour les humains, santé animale et fabrication contractuelle de produits biopharmaceutiques. Le siège social canadien de Boehringer Ingelheim a été établi en 1972 à Montréal, au Québec, et est maintenant situé à Burlington, en Ontario. Boehringer Ingelheim compte environ 600 employés au Canada. Pour en savoir plus, visitez www.boehringer-ingelheim.ca

 References :  

1- Bachelez H, et al. Trial of Spesolimab for Generalized Pustular Psoriasis. NEJM. 2021; N Engl J Med 2021;385:2431-40. 
2- Gooderham MJ, Van Voorhees AS, Lebwohl MG. An update on generalized pustular psoriasis. Expert Review of Clinical Immunology. 2019; 15(9): 907-919. doi: 10.1080/1744666X.2019.1648209 
3- Strober B, Kotowsky N, Medeiros R, et al. Unmet medical needs in the treatment and management of generalized pustular psoriasis flares: evidence from a survey of Corrona registry dermatologists. Dermatol Ther (Heidelb). 2021;11(2):529-541. doi:10.1007/s13555-021- 00493-0 
4- Kharawala S, Golembesky AK, Bohn RL, Esser D. The clinical, humanistic, and economic burden of generalized pustular psoriasis: a structured review. Expert Rev Clin Immunol. 2020;16(3):239-252. doi:10.1080/1744666X.2019.1708193 
5- Bachelez H. Pustular psoriasis: the dawn of a new era. Acta Derm Venereol. 2020;100(3):adv00034. doi:10.2340/00015555-3388 
6- Sampogna F, et al. Measuring quality of life of patients with different clinical types of psoriasis using the SF-36. Br J Dermatol. 2006;154(5):844–849. 
7- ClinicalTrials.gov. A 5-year Study to Test BI 655130 in Patients With Generalized Pustular Psoriasis Who Took Part in Previous Studies With BI 655130. Available at https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03886246. Accessed: September 2021. 
8- ClinicalTrials.gov. A Study to Test Whether BI 655130 (Spesolimab) Prevents Flare-ups in Patients With Generalized Pustular Psoriasis. Available at: https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04399837. Accessed: September 2021. 
9- Crowley JJ, et al. A brief guide to pustular psoriasis for primary care providers, Postgraduate Medicine. 2021;133(3):330-344. 
10- Furue K, et al. Highlighting Interleukin-36 Signalling in Plaque Psoriasis and Pustular Psoriasis. Acta Derm Venereol. 2018;98:5–13. 
11- Bachelez H, et al. Inhibition of the Interleukin-36 Pathway for the Treatment of Generalized Pustular Psoriasis. N Engl J Med. 2019; 380:981-983. 
12- ClinicalTrials.gov. A Study to Test Whether Spesolimab Helps People With a Skin Disease Called Hidradenitis Suppurativa. Available at: https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04762277. Accessed September 2021. 
13- ClinicalTrials.gov. A Study to Test Long-term Treatment With Spesolimab in People With Palmoplantar Pustulosis (PPP) Who Took Part in Previous Studies With Spesolimab. Available at https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04493424. Accessed: September 2021. 
14- Navarini AA, et al. European consensus statement on phenotypes of pustular psoriasis. JEADV. 2017;31:1792-1799. 
15- Jeon C, et al. Generalized pustular psoriasis treated with apremilast in a patient with multiple medical comorbidities. JAAD. 2017;Nov;3(6):495–497. 
16- Hanna M, et al. Economic burden of generalized pustular psoriasis and palmoplantar pustulosis in the United States. Curr Med Res Opin. 2021. 37(5):735-742. 
17- Ohkawara A et al. Generalized pustular psoriasis in Japan: two distinct groups formed by differences in symptoms and genetic background. Acta Derm Venereol. 1996 Jan;76(1):68–71. 
18- Augey F, et al. Generalized pustular psoriasis (Zumbusch): a French epidemiological survey. European Journal of Dermatology. 2006; 16(6):669-673. 
19- Jin H, et al. Clinical features and course of generalized pustular psoriasis in Korea. The Journal of Dermatology. 2015; 42(7):674-678. 

Media Contacts