Prise en charge de la douleur chez les veaux durant l’ébourgeonnage et l’écornage

Prise en charge

Prise en charge

Accroître le confort des veaux n’est pas seulement mieux pour le bien-être des animaux d’élevage, cela assure également un rendement économique.

L’écornage est une pratique courante au sein des éleveurs de bovins qui cherchent à assurer la sécurité de leurs animaux et de leurs employés, et la productivité de leur ferme.

Le processus peut réduire le risque de blessures et d’ecchymoses dans le troupeau, gardant ainsi le s animaux en meilleure santé tout en réduisant les pertes financières. En fait, la dernière vérification de la qualité du bœuf au Canada a révélé que les ecchymoses coûtent à elles seules à l’industrie 10 millions de dollars chaque année. De plus, les bovins écornés peuvent être vendus à un meilleur prix.

L’écornage réduit également le risque de blessures chez les travailleurs agricoles et les autres animaux partageant l’environnement, et peut diminuer l’agressivité des bovins, ce qui facilite leur manipulation.

Importance de la prise en charge de la douleur
Des recherches ont montré que les veaux ressentent la douleur provoquée par l’ébourgeonnage et l’écornage. Le processus devrait donc toujours inclure des mesures d’atténuation de la douleur. Des produits vétérinaires sont offerts pour aider les éleveurs à réduire la douleur pendant l’ébourgeonnage et l’écornage chez les veaux.

Voici donc une excellente occasion pour l’industrie de progresser positivement dans l’amélioration du bien-être des veaux. Cette responsabilité incombe aux éleveurs, mais aussi aux médecins vétérinaires qui peuvent sensibiliser les agriculteurs à l’importance de la prise en charge de la douleur.

Il est essentiel pour la santé des veaux de suivre les bonnes pratiques de contrôle de la douleur au cours de ces processus, puisque cela permet de réduire au minimum leur détresse pendant et après les interventions. Même si le bien-être des bovins est de toute évidence une priorité pour les producteurs laitiers, il est important aussi pour tous les canadiens. Les consommateurs s’intéressent de plus en plus à la manière dont leurs aliments, y compris les produits laitiers, sont produits, et exigent désormais que les animaux concernés soient traités avec humanité.

Prise en charge efficace de la douleur
Les industries laitières et bovines ont établi des lignes directrices sur les bonnes pratiques dans la prise en charge de la douleur chez les veaux durant l’ébourgeonnage et l’écornage, mais aussi au cours d’autres processus comme la castration et le marquage. Chaque ferme devrait avoir une procédure normalis ée en place pour ces pratiques, afin que les gens qui les réalisent le fassent adéquatement, tout en réduisant au minimum le stress infligé aux animaux.

Voici des exemples de bonnes pratiques générales :

Contrôle de la douleur: Avant l’écornage, les éleveurs devraient se procurer auprès de médecins vétérinaires des médicaments à administrer pour la maîtrise de la douleur. Ces derniers devraient inclure au minimum un anesthésique local et un analgésique (médicament antidouleur), comme un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). De nombreux éleveurs utilisent également des sédatifs avec une anesthésie locale.

Âge: L’ébourgeonnage devrait être fait le plus tôt possible, alors que le développement de la corne est au stade de bourgeon (habituellement avant l’âge de 2 à 3 mois). En général, les veaux plus jeunes (de moins de huit semaines) se rétablissent plus rapidement et ont moins decomplications, comme une infection grave, mais il est important de noter qu’aucune donnée probante ne permet de conclure qu’ils ressentent moins de douleur que les veaux plus âgés.

Exécution: L’ébourgeonnage et l’écornage peuvent souvent être faits en même temps que d’autres interventions, comme l’ application de bouclesd’oreille pour l’identification, qui nécessitent également la contention des veaux. Le risque d’infection et de myiase augmente durant l’été et l’automne, limitez donc la pratique de ces interventions au début du printemps, à la fin de l’automne et à l’hiver.

Que vous soyez un éleveur ou un médecin vétérinaire, prendre l’initiative de réduire efficacement la douleur chez les veaux est important non seulement pour les animaux concernés, mais pour le bien de l’ensemble de l’industrie.


Autre source
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/dairy/facts/09-004.htm