Résidanat aviaire : les travaux engagés par Matthieu Pinson  sur la maladie de Marek progressent 

Lyon, France,

Depuis 2021, avec les écoles vétérinaires de Nantes et de Toulouse, Boehringer Ingelheim  s’associe à un projet de recherche clinique autour de la maladie de Marek, en soutenant un  résidanat de 4 ans en médecine des élevages avicoles. Le résident, Matthieu Pinson (Nantes  2014), est également praticien chez Labovet Conseil (Réseau Cristal). Les ponts créés entre sa pratique quotidienne et son activité académique favorisent le développement des connaissances  sur cette maladie qui affecte profondément les élevages.  

Retour sur ses travaux et avancées significatives de 2023 pour la filière. 

Lyon, France, le 15 mars 2024 - Co-dirigé par les deux écoles vétérinaires de Nantes et de  Toulouse, sous les responsabilités respectives de la Professeure Catherine Belloc, enseignante  chercheuse à Oniris Nantes en médecine des monogastriques d’élevage et du Professeur Jean Luc Guérin, spécialisé en aviculture et pathologie aviaire à l’école de Toulouse, Matthieu Pinson a  pour mission durant ce résidanat de faire progresser les connaissances scientifiques sur la maladie  de Marek et de former les futurs vétérinaires. 

Les premiers résultats de ses travaux, présentés lors des Journées de la Recherche Avicole, les 9  et 10 mars 2022 à Tours, ont permis de décrire l’expression clinique et lésionnelle de la forme  encéphalitique de la maladie de Marek, une forme souvent moins connue de l’expression de la  maladie dans les élevages (voir communiqué du 8 novembre 2022). Un poster a été présenté lors  du Congrès WVPA (World Veterinary Poultry Association) à Vérone en septembre 2023. Un article  associé sera publié en 2024. 

2023 : l’analyse « des poussières », une aide supplémentaire au diagnostic de la maladie de Marek 

L’année 2023 a été en grande partie consacrée à un travail de recherche sur la meilleure méthode  à utiliser pour mettre en évidence le virus de la maladie de Marek. Une étude, axée sur la recherche  de virus dans l’environnement, et notamment dans les poussières, a été engagée, dans le cadre  d’une thèse co-encadrée par Matthieu Pinson et réalisée par Maxence Derieux (Nantes).  

Le résultat de ce travail, qui ouvre des perspectives concrètes sur la maladie de Marek, fera l’objet  d’une communication orale aux JRA (Journée de la Recherche Avicole) en mars 2024, d’une  publication en 2024 en France, puis dans une revue scientifique internationale.

Reconnue par ses pairs, cette méthode de recherche et identification vient compléter les  méthodes analytiques servant au diagnostic, et ouvre des perspectives en facilitant l’exploration  de la présence de ce virus très répandu dans les élevages.

Une mission pédagogique et d’encadrement globale, au bénéfice de la recherche en filière  aviaire 

Au-delà de sa mission de recherche, Matthieu s’est engagé dans l’encadrement de thèses  vétérinaires d’étudiants. Si les professeurs des écoles de Toulouse et de Nantes supervisent  l’encadrement académique, l’expertise acquise par le résidanat et son métier de praticien  permettent à Matthieu d’apporter un suivi de qualité sur les phases terrain de ces thèses. 

Pour Catherine Belloc, « La mission de Matthieu Pinson s’enrichit au fil du temps, au bénéfice de  tous. De Matthieu bien sûr, mais aussi des étudiants, des écoles et de la profession vétérinaire dans  son ensemble. Par son positionnement, il fait le lien entre le terrain, les élèves et le corps  académique. En développant ses interventions auprès des étudiants, il s’implique peu à peu dans  des sujets de fond et dans une activité d’encadrement et d’enseignement sur le long terme. Que ce soit sur le sujet principal du résidanat qu’est la maladie de Marek, mais aussi sur d’autres sujets  de la filière aviaire, tels que l’influenza aviaire et le coronavirus de la perdrix rouge »

Outre la thèse réalisée par Maxence Derieux concernant l’identification du virus de Marek via la  méthode d’analyse des poussières, soutenue en décembre 2023, Matthieu Pinson a été impliqué  dans l’encadrement d’une seconde thèse, en collaboration avec Thomas Delquigny, Responsable  technique et marketing aviaire, chez Boehringer Ingelheim. 

Cette thèse, réalisée par Léa Boudaud (Nantes), porte sur l’amélioration du questionnaire officiel  utilisé lors des enquêtes épidémiologiques en cas de positivité d’une salmonelle majeure en  élevage de poules. Sans signe clinique apparent sur l’animal, la salmonelle peut être une source  d’infection importante chez l’humain. Soutenue en octobre 2023, la thèse est disponible et fera  également l’objet d’une communication orale aux JRA 2024. 

En 2024, Matthieu Pinson aura pour mission d’accompagner une autre thèse portant sur la  sérologie de vaccination influenza aviaire, en partenariat également avec Boehringer Ingelheim. 

Un résidanat, vecteur de transversalité académique et opérationnelle 

Les premiers résultats publiés par Matthieu Pinson, ainsi que sa forte implication auprès de la filière  aviaire, apportent aux professionnels de santé une « ressource référence » opérationnelle  appréciée sur le terrain. Matthieu peut intervenir à la demande du vétérinaire de l’élevage en cas  de suspicion ou identification de maladie de Marek en élevage, afin d’effectuer les prélèvements  de poussières qui viendront confirmer la présence du virus. La demande des éleveurs est forte, la  maladie connaissant une vraie résurgence depuis deux ans. 

De même, Mathieu prend la parole auprès des vétérinaires pour évoquer les bonnes pratiques en  filière aviaire. Il est intervenu lors de la journée WPSA du 23 mai 2023, en collaboration avec Mily  Leblanc Maridor, Maîtresse de conférences à Oniris, sur le thème « Les facteurs clés de réussite  d’une stratégie vaccinale », une excellente opportunité de rappeler aux praticiens les bons  processus à suivre pour une prophylaxie vaccinale la plus efficace possible. Une communication  orale est également prévue aux prochaines JRA de mars 2024.

Enfin, son travail de recherche sur le coronavirus de la perdrix rouge a été l’occasion d’analyser  cette problématique émergente sur le terrain, en identifiant et séquençant les virus transmissibles.  Ces virus, très proches de ceux de la dinde et de la pintade, sont à l’origine de lésions digestives  primaires assez sévères et de lésions rénales et pancréatiques secondaires. Une présentation des  résultats sur cette « nouvelle » maladie dévastatrice pour la filière gibier à plumes a été faite lors  du congrès WPVA 2023. 

Matthieu Pinson apprécie cette largeur d’action et les différentes possibilités apportées par le  résidanat. Il en constate les bénéfices pour tous chaque jour : « Ce qui me plaît beaucoup et à tous  ceux qui m’entourent, c’est le format de l’alternance. Avoir un pied sur le terrain en tant que  praticien à Challans (85) et un pied dans mes activités de recherche, est très valorisant pour moi  et pour tout le monde, car je peux ainsi approfondir des cas cliniques sur le terrain grâce à mes  connaissances acquises côté résidanat. Le temps consacré au résidanat, qui m’engage à aller plus  loin dans ma réflexion, à libérer du temps à la lecture d’articles scientifiques, me sert aussi dans ma  pratique d’encadrement au sein de l’école et dans mon activité à la clinique »

Une relation régulière avec Boehringer Ingelheim, avec un objectif commun : faire progresser  la recherche en santé aviaire, partout dans le monde 

Engagé dans le soutien de ce résidanat depuis son début, Boehringer Ingelheim souhaite participer  avec ce partenariat à l’augmentation des connaissances sur la maladie de Marek. En travaillant en  étroite collaboration avec Matthieu Pinson, les équipes aviaires françaises du laboratoire  souhaitent marquer leur engagement pour la lutte contre cette maladie dont l’impact est  important sur la filière. Un comité de suivi trimestriel permet de faire le point sur l’avancement des  travaux et de définir les axes de travail. 

Pour Stéphane Lemière, Directeur technique Global Aviaire pour Boehringer Ingelheim : « Le sujet  est d’importance, y compris au niveau global. Les travaux de Matthieu Pinson, et notamment ses  apports sur le diagnostic de la maladie de Marek, seront utiles pour l’ensemble de la filière aviaire,  en France mais pourront l’être aussi partout dans le monde, où cette maladie fait encore des  ravages ».

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Détection du virus de la maladie de Marek dans les poussières – Zoom sur la méthode utilisée 

Réalisée dans le cadre d’une thèse étudiant, la phase de prélèvement s’est effectuée entre  novembre 2022 et mars 2023. Les analyses ensuite réalisées à Toulouse ont fait apparaître deux  constatations : 

  • Il semblerait qu’il existe une corrélation entre la charge virale dans l’environnement et le  statut clinique des oiseaux. Dans des bâtiments avec des oiseaux malades, une forte  charge virale a été détectée. A contrario, les charges virales étaient toujours plus faibles dans les bâtiments n’abritant que des oiseaux sains. 
  • Trois méthodes de prélèvement de poussières ont été comparées : via un  aérobiocollecteur, via le recueil de poussières déposées sur un rebord horizontal ou via  une chiffonnette passée sur les murs. Cette dernière méthode (chiffonnette) a été retenue  pour sa praticité, mais appliquée à la collecte de poussière sur un support horizontal pour  une meilleure sensibilité. 

 
La forte charge virale détectée dans les bâtiments abritant des oiseaux malades a permis de  séquencer un gène d’intérêt des virus, qui a un rôle critique dans l'oncogenèse : le gêne meq. Des  enseignements intéressants ont pu en être tirés : les virus isolés et séquencés dans les cas  cliniques de cette étude sont très proches des virus isolés récemment dans les pays asiatiques et  européens (et dont les souches sont très virulentes), ce qui confirme que les virus isolés en France  sont dans la lignée eurasienne et plus éloignés de la lignée nord-américaine. 

A propos de la maladie de Marek 

La maladie de Marek est une maladie sournoise et insidieuse, source d’impacts économiques  importants dans les élevages. Cette maladie virale à évolution lente, se traduisant par une  immunodépression marquée, par des troubles nerveux (périphériques ou centraux) ou l’apparition  de tumeurs viscérales et/ou cutanées, affecte principalement les poules et poulets de chair.  

Cette maladie est hautement contagieuse avec un taux de mortalité élevé en l’absence de  vaccination. La vaccination fait partie des leviers nécessaires de prévention, notamment pour les  oiseaux à durée de vie longue : poules pondeuses, poules reproductrices, poulets de chair de  qualité. En protégeant les élevages, la vaccination permet de prévenir cette maladie immuno-suppressive importante et de participer ainsi au maintien de la santé et du bien-être des volailles. 

Boehringer Ingelheim Animal Health

Boehringer Ingelheim Animal Health développe des solutions innovantes pour la prédiction, la prévention et le traitement des maladies chez les animaux. Pour les vétérinaires, les propriétaires d'animaux de compagnie, les éleveurs et les gouvernements, nous proposons, dans plus de 150 pays, un large portefeuille de produits et de services innovants pour améliorer la santé et le bien-être des animaux. En tant que leader mondial en santé animale et entreprise familiale, nous nous appuyons sur une vision de long terme. La vie des animaux et celle des humains sont interconnectées de manière profonde et complexe. Nous savons que lorsque les animaux sont en bonne santé, les Hommes le sont aussi. En conjuguant les synergies entre nos activités en Santé Animale et en Santé Humaine et en créant de la valeur par l’innovation, nous améliorons la santé et le bien-être de tous.

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Boehringer Ingelheim

Boehringer Ingelheim développe des thérapies innovantes pour améliorer la qualité de vie des hommes et des animaux, aujourd'hui et pour les générations à venir. Entreprise biopharmaceutique axée sur la recherche, nous créons de la valeur par l’innovation dans des domaines où il existe des besoins médicaux importants encore non satisfaits. Entreprise familiale depuis sa création en 1885, Boehringer Ingelheim s’appuie sur une vision durable et de long terme. Plus de 53 000 collaborateurs travaillent dans plus de 130 pays, dans deux activités : santé humaine et santé animale. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.boehringer-ingelheim.com

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